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La vie, une aventure
Depuis longtemps j’ai banni le mot "vacances" pour le remplacer par "aventure". Partir ne signifie pas repos et farniente mais plutôt mouvement et prise de risques. Ainsi les voyages en pays lointains, Afrique, Asie, Amérique, Inde ; seule ou accompagnée de mon mari, de ma famille, d’un compagnon. J’en reviens transformée et plus vivante, je rédige des textes afin de ne pas oublier, durant des mois, je revis une seconde fois l’aventure.
J’aime écrire et la pratique au fil des ans m’est devenue facile. Je n’ai jamais été publiée et ne le cherche pas (plus). Je publie sur mon site et cela me convient. Les textes peuvent être accompagnés de photographies, autant de petits tableaux vivants, compagnons d’aventure.
Dans cette rubrique je raconte des moments forts de ma vie. L’aventure pouvant aujourd’hui se passer dans mon quartier, pas besoin d’aller loin. Je raconte des moments heureux comme douloureux, l’écriture jouant alors le rôle d’un exutoire, une manière de me défaire d’un trop plein d’émotions, de questions ou d’imagination.
La vie, une aventure, ma vie, cette aventure...
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2022 : Niki, l’oubliée la retrouvée
8 novembre 2022, par Sylvie Terrier
Niki,
Je t’ai rencontrée à l’adolescence et je t’avais perdue ces dernières années, happée par un travail anesthésiant qui insidieusement a effacé une grande partie de ma créativité. Et puis je t’ai retrouvée cet automne à Toulouse. En fait, tu ne m’avais jamais quittée, têtue et affranchie du temps comme tu sais l’être, tu t’étais soigneusement accrochée dans un pli de ma mémoire, attendant sans doute que je me réveille.
L’exposition toulousaine s’intitule "Les années 80-90, l’art en liberté". Une salle est (...)
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2020 : Serena
18 décembre 2020, par Sylvie Terrier
Dimanche
Serena, c’est une maison d’architecte aux fins bastingages nichée sur les rochers de la Punta de la Creu en surplomb de la mer. Une maison qui donne l’impression d’habiter sur un bateau, le tangage en moins. C’est la découverte d’un paysage en constant changement, la matière de l’eau, la texture des nuages, la couleur des rochers, le jour, la nuit. Plus haute perchée que les goélands.
C’est une maison aux grandes baies vitrées et aux nombreuses terrasses qui a su tirer parti de la falaise à (...)
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2020 : En pensant, en cheminant
15 décembre 2020, par Sylvie Terrier
Des pensées venues en chemin, des débuts possibles de nouvelles, à écrire un jour ou jamais...
Cadaqués, ville blanche en Catalogne. Au loin un phare nous appelle. Tel un monastère, bien planté sur le rocher, il se dresse, paré pour résister à toutes les intempéries.
Et nous une fois arrivés de découvrir non sans tristesse ses portes et fenêtres murées, son crépi fissuré, les bassins abandonnés.
Le crépuscule descend de la montagne, le creux des rochers devient encre. De retour vers vers la ville (...)
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2020 : Les marcheurs du cercle
18 novembre 2020, par Sylvie Terrier
Une heure, c’est le temps autorisé sur un espace limité à un kilomètre de rayon. C’est aussi, par simple calcul mathématique un cercle d’une circonférence de 6,28 km. Ou comment en temps du confinement multiplier en l’envi les possibilités de sorties.
Lors du premier confinement, j’ai usé jusqu’à l’os les possibilités de balades autorisées. Pourquoi finalement ai-je quasiment fait toujours la même balade, exploré le même quartier. Pourquoi suis-je allée toujours du même côté, vers l’Orb et ses rives (...)
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2020 : Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (1)
28 mai 2020, par Sylvie Terrier
Journal en cinq parties d’une vie en confinement, de mars à mai 2020.
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2020 : Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (2)
27 mai 2020, par Sylvie Terrier
J13 Dimanche 29 mars
Je commence cette matinée avec mon cher, très cher Edgard Morin. « Le confinement pourrait être une opportunité de détoxification mentale et physique, qui nous permettrait de sélectionner l’important et rejeter le frivole, le superflu, l’illusoire. L’important c’est évidemment l’amour, l’amitié, la solidarité, la fraternité, l’épanouissement du Je dans un Nous. Dans ce sens, le confinement pourrait susciter une crise existentielle salutaire où nous réfléchirions sur le sens de nos vies (...)
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2020 : Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (3)
26 mai 2020, par Sylvie Terrier
J22 Mardi 7 avril
Je n’ai trop d’inspiration ce matin, la radio et les journaux tournent en boucle ou peut être est-ce ma motivation qui faiblit. La matinée passe néanmoins toujours très vite et dans les mêmes conditions. Dos au soleil, je télétravaille sur mon petit bureau, un pouf serré entre les cuisses, Le pouf… A force de m’être assise dessus, les petites billes de polystyrène qui le garnissent ont dû s’écraser. Je m’affaisse de jour en jour. Aussi ai-je trouvé ce moyen doux pour tonifier un peu mes (...)
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2020 : Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (4)
25 mai 2020, par Sylvie Terrier
J33 Samedi 18 avril
Privée de nature, je me promène dans mon jardin-frigo. Oui, mieux vaut regarder son frigo que dehors. Depuis plusieurs jours le ciel gris plombe nos fenêtres. Les goélands passent haut, je ne les vois plus.
Je me rends compte que cela ne me touche pas. Je suis étonnée par ma faculté d’adaptation. Je suis bien chez moi, avec moi. Impression que mon cerveau fonctionne à cent à l’heure, plus peur de l’ennui, plus besoin de chercher des activités extra travail, elles sont (...)
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2020 : Est-ce ainsi que les hommes vivent ? (5)
24 mai 2020, par Sylvie Terrier
Vendredi 1er mai J46
Aujourd’hui pas de manif et pas de muguet ! Mais… j’ai demandé à maman de m’envoyer une photo de muguet du jardin et elle n’a pas oublié. Elle me souhaite aussi plein de bonheur.
Pour avoir du bonheur, des fois il faut le demander. Moi j’ai tendance à attendre que cette attention vienne de l’autre. Comme si demander me faisait mal (je repense aux mots de mon amie Francine quand elle me dit « tu fais ta fière ») non, en fait attendre de l’amour est ma faille depuis mon enfance. (...)
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2019 : Quatre saisons
3 janvier 2020, par Sylvie Terrier
Écrire comme les quatre saisons du cœur, l’attrait pour un lieu, une ville. Première saison. Aimer une ville, avoir envie d’y habiter, d’y faire son nid.
J’ai décidé d’acheter un appartement dans une ville d’ Occitanie. Il se trouve en plein centre ville, en face d’une grande et belle place qui accueille un collège ainsi qu’une vaste gare routière. Les bus se mobilisent dès 7 heures du matin et disparaissent à 21h10. Les voitures une à une prennent alors position sur les emplacements laissés vacants. Au (...)