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2019 : Graines d’Atlantique (1)

La Palma : îles Canaries

lundi 20 mai 2019, par Sylvie Terrier

C’est une île... ce sont des îles : El Hierro, La Palma, La Gomera, Tenerife, Gran Canaria, Fuenteventura, Lanzarote. Et des dizaines d’autres, éparpillées alentours. Ont-elles seulement un nom.
C’est choisir une ou deux d’entre elles et partir. Trois semaines. En Hiver.

Le voyage commence à Barcelone ce 18 janvier 2019 sous un soleil vif et piquant. Envie de saluer la Sagrada familia, ensevelie sous une volée de grues et d’échafaudages. On se dit que cette église est et restera un chantier permanent, une œuvre d’art jamais finie, que son âme c’est cela, être l’Inachevée avec les grues qui lui barrent le visage.

Ensuite le Parc Guël, lieu d’émois artistiques passés et souvenirs d’une famille autrefois unie. Cet hiver le parc se refait une beauté. En chantier lui aussi. Et revisité tourisme. Décidément, il devient de plus en plus difficile de se promener en liberté à Barcelone. C’est en haut du parc qu’il faut monter, dénicher ce chemin sauvage de terre et de cailloux qui mène au sommet. De la haut, la vue est magnifique, bleue la mer, bleu le ciel et la ville tirée au cordeau, comme dessinée au râteau.
Rocher coloré, tentative d’art brut en liberté.

Soirée sur les ramblas et dîner dans un restaurant branché, arty et spectaculaire, l’un.e après l’autre des trans grimé.es appâtent le client. Je retrouve la Barcelone libre et débridée que j’aime. Vin Rioja délicieux et paella de voleurs, tant pis nous avons passé un beau moment.

Nous avons choisi deux îles, La Palma et Lanzarote. La première est humide et végétale, la seconde sèche et minérale. J’aime l’idée d’un voyage contrasté, une forme de yin et de yang, un tout avec deux.

Cartes d’identité 
La Palma : 708,32 km2 ; 81 350 habitants (2017) ; point culminant 2426 m ; 34 000h de forêts, 1080 km de sentiers balisés ; 15 à 25 degrés selon le lieu et la saison.

Lanzarote : 862 km2 ; 147 023 habitants (2017) ; point culminant 671m ; près de 300 volcans ; de 17 à 28 degrés selon la saison.

La Palma
Le projet est d’en faire le tour à pied. De suivre le GR 130 qui longe le littoral en partant de Santa Cruz de la Palma la capitale. Puis une fois passé à l’ouest, au niveau de Los Llanos, lâcher ce sentier pour le GR 131. Ce chemin nous entraînera sur les crêtes escarpées de la Caldera, immense cratère à ciel ouvert, puis redescendre le long de l’épine dorsale de l’île par le chemin des volcans. Nous descendrons ainsi jusqu’à la mer avant de retrouver le chemin côtier GR 130 pour regagner Santa Cruz et prendre le bateau pour Lanzarote.

lundi 14 janvier
Il fait beau lorsque nous quittons Santa Cruz. Nous avons repéré la veille le départ du chemin (balisage sur les trottoirs, pas toujours facile à trouver). Rapidement nous laissons les maisons pour entamer un chemin escarpé, refait de neuf afin d’éviter la route. Découverte des premières bananeraies qui nous accompagneront durant plusieurs jours.

Puntallana, notre village d’étape nous semble minuscule, deux cafés, quelques maisons et pas d’hébergement. Le gîte municipal est fermé et semble abandonné. Le café Casa asterio deviendra notre camp de base, pour la bière à l’arrivée, le dîner du soir, le cafe con leche du matin et la toilette sommaire dans le lavabo après une nuit passée sous la tente. Nous nous sommes discrètement installés dans un coin de jardin sous le gîte fermé. Nuit paisible, hormis les grattements d’insectes emprisonnés sous le tapis de sol et un tonitruant concert de coqs dès 4 heures du matin !

Une femme en chemin m’a donné une poignée de bananes, elles sont petites comme des doigts, douces et délicieuses.

15 janvier
Somptueux parcours aujourd’hui. Le chemin traverse les bananeraies, nous fait franchir des failles, végétalisées sur le versant nord, minérales au sud. La mer en contre bas se déchire sur les rochers. Croisé le premier couple de randonneurs, des allemands la soixantaine rayonnante. Nous ne le savons pas encore mais nous croiserons très peu de randonneurs partis comme nous en liberté. Nous mangeons des oranges cueillies à même les arbres. Je regarde avec envie les avocats d’un beau vert émeraude, ils pendent comme des dates, à portée de main. Tentation repoussée… ils sont durs comme du granit.

Apparaissent quelques maisons éparpillées, blanches ou roses, au contour de fenêtres colorés. Nous rejoignons la ville de Los Sauces suivant un rude chemin de béton qui me fait maudire la lourdeur de mon sac. Bière glacée avant de repartir pour gagner notre home du soir, un chalet loué dans un camping proche d’un bassin artificiel au joli nom de Laguna de Barlovento. Nous dormons sans couverture et avons bien froid mais chance le restaurant du camping, désert en ce mois de janvier est ouvert et transfigure notre soirée : civet de chèvre et « papas arrugadas », des pommes de terre cuites dans le sel (recette traditionnelle imaginée par les marins, les pommes de terre cuisent dans l’eau de mer), vin rouge local et bougies pour l’ambiance romantique.

Tôt le matin, reprise du chemin. Finis les champs de capucines sauvages, les plantations de bananes en terrasses, les oranges délicieuses. Le sentier devient de plus en plus escarpé, nous passons de faille en faille, la végétation coté nord forme une couverture dense et luisante. Arrivée au fond du ravin, je me retourne, je ne discerne plus la trace du chemin, notre passage s’est effacé.

La suite de notre parcours se passe sur un chemin de garde pavé, soigneusement entretenu et bien fléché. Nous sommes seuls à cheminer. Non seulement nous ne rencontrons pas d’autres randonneurs mais pas plus d’autochtones. Une question me taraude, où se trouvent les gens d’ici ? Tout au plus un bruit de moteur. Les gens travaillent mais on ne les voit pas. Nos rencontres se réduisent à quelques cabots nerveux, gardiens de maison délaissée.

Aujourd’hui, nous marcherons pendant plus de 10 heures, 1300 m de montées et 1700 m de descentes, un chemin en zig zag qui plonge dans les ravins puis remonte. La pente suit la géologie de l’île, le travail de l’homme a été colossal. Et quand le point d’arrivée semble à portée de vue, ce hameau de quelques maisons blanches, il faut encore franchir une faille et surtout tout remonter. Oui, une photo parlera mieux que moi. Mon sac semble peser une tonne et c’est avec une joie incommensurable que nous nous avachissons (de fatigue et de soif) chez Claire, notre hôtesse du jour. Une hollandaise joyeuse et bottée qui nous prépare un dîner fleuri et nous propose pour gîte une maison entière. Nous apprécions un bon vrai lit dans une maison locale et l’eau bien chaude de la douche. Nuit longue et sans sommeil, je me suis couchée trop tôt et trop fatiguée, des rêves remontent, congloméra de passé et de présent.

17 janvier vers Puntagorda
Champs de colza et fleurs sauvages. Des dragonniers, arbres en forme de parasol, au tronc large comme une porte semblent vivre sur l’île depuis mille ans. Le jour se lève lentement sur une mer étale.
Derrière nous côté montagne les nuages restent agrippés aux cimes. La forêt et les troncs calcinés des pins sylvestres ont remplacé les euphorbes et les figuiers de barbarie. Nous avons décidé de quitter le hameau de El Trabaro en bus, pour gagner Garafia coupant par la même l’étape et nous dispensant des montées et descentes de quelques vertigineux ravins (il faudra revenir c’est ce que nous nous promettons).
Dans le bus, personnages fracassés par l’alcool et la drogue, fille en pleur et hippies en perdition.

Quelques courses dans le Spar de Garafia (ah le Spar aux Canaries, il faudra que j’en reparle) pour le casse croûte de midi, et après un bout de route goudronnée nous retrouvons le chemin. Il grimpe à flancs de montagne, se poursuit entre gorges profondes et chemin d’herbe verte tapissé d’aiguilles de pins. Clochettes des chèvres à demi sauvages, nous passons d’enclos en enclos et devons ouvrir puis fermer les barrières. Averses et arcs en ciel, le temps change continuellement en cette partie de l’île, la plus humide. Ils sont difficiles à photographier les amandiers en fleurs !

Puntagorda. Arrivée à l’auberge de jeunesse sous l’averse. La seule et unique auberge de l’île. Nous y resterons 2 nuits et ferons d’étonnantes rencontres, Bruno le Bernard l’Hermite dans sa peau de mouton, son visage marqué, sa voix rauque et ses fantômes ; Noémie la sage venue sur l’île pour trouver un nouveau sens à sa vie ; et ce jeune espagnol, fumeur de joint dont j’ai oublié le prénom.

18 janvier, en route pour Tijarafe
Vivant. Se lever le matin, commencer à marcher et se sentir VIVANT. Sentir toute la puissance de la vie monter en soi.
Passage entre les pins et les gorges humides, profondeur de la terre, voyage organique au cœur de la matrice puis remontée vers le soleil, trop chaud, trop sec. Et replonger encore et encore.
Dans le creux d’un virage (la route retrouvée) un café. L’offrande. Envie de nous arrêter, boire sous la tonnelle où pendent des grappes sèches, un café con leche, profiter de l’instant.
Derrière nous sur la pierre, deux vieux assis, godillots aux pieds. Regardent leurs mains. Ne parlent pas. Plus rien à faire.

19 et 20 janvier, Los Llanos
Chemin assez banal aujourd’hui (je deviens difficile on dirait), sentier usé d’odeurs humaines, est-ce dû à la fréquentation plus intense à l’approche de Los Llanos la ville la plus peuplée de l’île ? Tout de même l’arrivée au col est somptueuse avec sa vue plongeante sur les maisons colorées jetées à la volée sur une large langue de terre, les bananeraies, les grands bassins d’eau verte, les nuages accrochés aux cimes du cratère de la Caldera, et au loin, la mer entremêlée au ciel.

Nous logeons trois nuits chez Pepe, agriculteur en bio-organique qui pratique le woofing. Sa maison toute blanche accrochée sur les pentes douces est décorée d’oiseaux et de fleurs. Des cagettes, des barquettes remplies de fruits et légumes sont posées de ci delà, fruits frais ou desséchés. Nous sommes dans la production de son jardin, de ses serres. Belle ambiance dans cette maison, le sourire de Pepe, la rencontre de Cyril et Sandrine, deux jeunes français qui apprennent et rêvent de s’installer à la Palma, la timidité attachante de Gerda. Et surprise, déposée sur la table de nuit le premier soir, une barquette de fraises.

Le lendemain dimanche, nous nous octroyons une pause et partons en bus à la plage de Charco Verde. A Puerto Naos, village touristique, jus d’orange frais et sur le sable noir, corps blanc électrique des allemands en vacance. Une autre facette de la Palma, que nous n’avons pas encore vue et sur laquelle nous ne nous attarderons pas.

C’est à cet endroit du voyage que nous changeons de chemin. Délaissons le chemin côtier, El Camino Real de la Costa (GR 130), qui fait le tour de l’île pour El Baston (GR 131), qui part de Los Llanos, remonte sur la crête de la Caldera puis descend tout au long de l’épine dorsale de La Palma jusqu’au phare de Fuencaliente.

Pour l’heure nous ne pouvons espérer nous lancer dans l’ascension complète, la météo ne le permet pas. Alors ce sera l’excursion d’un jour demain jusqu’au refuge de la Punta de Los Roques et le lendemain la longue descente jusqu’à Fuentecaliente à partir du refuge el Pilar.

21 janvier
Montée au refuge de Los Roques. Brouillard et vent froid, humidité maximale. Ambiance d’estampe japonaise, silence absolu. La poésie des paysages nous saisit, nous enveloppe, nous ne parlons plus. L’air est si chargé d’humidité que lorsque nous passons sous les arbres, ils se mettent à pleuvoir. Oscillation entre le froid glacé et la chaleur sèche du soleil de montage qui perce tandis que nous prenons de l’altitude. Quand enfin nous sortons des limbes, c’est un bleu absolu qui nous happe, pins et rochers en symbiose. Moment de joie à suivre ce chemin parfaitement dessiné qui se faufile dans le relief escarpé et nous conduit après 4 heures de marche éprouvante jusqu’au refuge de pierre.

Nous sommes seuls à Los Roques et la faim nous taraude. Pic nic au soleil, vêtements mis à sécher, peau nue. Un couple de corbeaux nous surprend (ils avaient dû nous voir de loin, pas nous) peu sauvages, plumes d’un noir charbon aux reflets moirés, noires les pattes, noir le bec, noir l’œil, ces invités d’office sont prêts à toutes les audaces pour récupérer quelque nourriture.

22 Janvier
Réveil à 6 heures et inquiétude face à la météo, le ciel n’est qu’une couverture de nuages, la visibilité sur les montagnes nulle. Nous décidons néanmoins de partir, accompagnés en voiture par Cyril qui nous dépose au refuge El Pilar. Il pleut quand nous arrivons. Sous ses pins immenses l’aire de camping est déserte, l’humidité dégouline des arbres dont nous distinguons à peine les cimes effacées par le brouillard.

Mais nous savons qu’en commençant à marcher nous aurons chaud. Nous dépassons un jeune français enveloppé de sacs poubelle. C’est tout se qu’il a trouvé pour se protéger. Il a passé la nuit sur l’aire des barbecues, il est content, il était à l’abri, il a pu faire un feu et c’est là qu’il a trouvé le rouleau de sacs plastiques.

Le mauvais temps nous prend et ne nous lâche plus. A la pluie s’ajoute des bourrasques de plus en plus fortes à mesure que nous montons en altitude. Nous regardons nos pieds, les mains glacées (pas pensé à prendre des gants) mes yeux pleurent, je me protège avec mes lunettes noires. Un avantage, pour me moucher il suffit de tourner le visage du bon côté et le vent s’occupe du reste. Rien vu des volcans, des cratères, nous avons concentré notre énergie à rester debout et à suivre le chemin.

Marche rapide, chaud et froid, transpiration à cause de l’effort, extrémités et visage glacés. Paysage unique de brouillard et de végétation d’un vert électrique, noire la lave, noire l’écorce calcinée des pins, mes pieds s’enfoncent dans la pouzzolane, mes jambes obéissent, quelques secondes d’arrêt pour prendre une photo et puis tête baissée, se remettre à marcher.

Le ciel ne s’est découvert qu’au moment de la descente vers Fuentecaliente (Los Canarios), descente monotone dans une forêt de pins canariens, sol tapissé d’aiguilles mortes, rochers, pins, rochers, pins, il fait froid et nous avons faim et cette descente vraiment semble interminable.

On va dire que nous avons eu un temps de chien. Mais cela est fréquent aux Canaries nous dit Carlos le propriétaire de la Pension et qui parle français. L’île peut passer du soleil à la pluie plusieurs fois par jour, des sauts météorologiques impressionnants et très localisés.
A peine installés, coup de fil de Cyril qui s’inquiétait et se sent rassuré de nous savoir bien arrivés. Gerda nous envoie sa douce amitié.

23 janvier
Comme il n’y avait personne dans l’hôtel, Carlos nous a donné une chambre avec chauffage. Nous en faisons bon usage. Ce matin, le ciel est bleu et les conditions météo idéales pour poursuivre le chemin des volcans jusqu’au phare, el faro de Fuentecaliente, 22 km aller retour, une bagatelle au regard de la journée d’hier...

Tout nous semble facile et nous apprécions d’autant plus cette descente vers la pointe de l’île. Passage par le volcan San Antonio (petit musée, entrée payante) puis ascension du Tenegua. Sensation de liberté intense au sommet. Debout face à la mer, la roche rouge, le vent. Prise de conscience de prendre avec le corps la mesure du monde.

Le chemin bien balisé se poursuit entre deux rangées de pierres, c’est une balade facile et nous rencontrons d’autres promeneurs. Nous prenons notre temps. Pic nic au phare et cafe con leche dans le restaurant chic proche des Salines.

Les heures passent, il nous faut à présent remonter vers Fuentecaliente. Surprise, nous sommes seuls ! Seuls dans la montagne, seuls sur le chemin, seuls à laisser couler sur nos bras le soleil couchant puis sentir la fraîcheur du soir.

Le Teneguia s’endort, je le salue, la mer au loin semble une forêt vierge piquetée de lacs couleur platine, je pense au photographe Sabastiano Salgado, c’est une nature en noir et blanc teintée d’argent où l’eau devient minérale, un renversement.

24 janvier

Nous reprenons le chemin du tour de l’île. Ce matin brouillard et nuages sur l’océan. La météo a encore changé. L’averse nous saisit très vite et s’acharne. Nous sommes trempés malgré les vêtements de pluie. Arrêt sous un abribus le temps de vider l’eau qui s’est accumulée dans nos chaussures et d’essorer les chaussettes. Qu’importe, l’éclaircie viendra, je la guette, le l’attends.

Elle vient et c’est comme si le ciel se déchirait, le temps d’apercevoir les pentes luisantes de végétation, une tranche de mer et puis tout se referme à nouveau. Nous poursuivons notre chemin jusqu’à reconnaître Santa Cruz, l’énorme encoche de son port, ses maisons serrées. Traversons San Pedo, puis 3 km de descente. Voilà, nous y sommes, la boucle est bouclée, nous avons fait le tour de l’île, et plus encore. Attente en compagnie de quelques Canariens d’un bus qui nous ramènera à Fuentecaliente et réflexion.

C’est le temps de la satisfaction, du défi relevé. Et cette sensation remplace le temps compté, l’itinéraire journalier, les kilomètres accumulés. C’est un temps sans objectif, qui fait place à la joie, une joie tranquille qui se vit dans l’immobilité.

25 janvier
Dernière journée à la Palma. Nous rejoignons en bus Santa Cruz par l’itinéraire le plus long, passant à Los Llanos puis le tunnel qui traverse l’île dans sa largeur. Envie de revoir (mais la route n’a rien à voir avec les chemins) notre itinéraire, repasser le film de la géographie de l’île, découvrir des paysages cachés par le mauvais temps. Alternance de nuages et d’éclaircies, c’est comme si l’île semblait ne pas vouloir se dévoiler, jouait avec mon désir, pour mieux donner envie de revenir.

A total, 200 km de chemins parcourus en 10 jours, 10 000 m de montées autant de descentes, une moyenne de 20 km par jour avec 1000 m de dénivelés. La Palma est fidèle à sa réputation d’île des randonneurs. Je rajouterai son caractère imprévisible, ses ravins vertigineux, ses paysages de montagne d’une pureté éblouissante, sa solitude. Oui, la Palma nous reviendrons, mais pour l’heure le bateau nous attend.

Nous embarquons pour 48 heures de traversée avec nuit à bord vers une nouvelle île, Lanzarote.