Ça me fera éclater le cœur
Éclaboussures de sang
Myriades de cellules de perles
Mitochondries
Mycélium de chair
She thought her hair
She hears that song
Through the buisson of my face
She swings so well
She’s still looking for him
Free way
She’s the song of distance
Nice 1989
Des articles sur les bibliothèques autour du monde, des idées de Troisièmes lieux.
Et puis des nouvelles inspirées de faits réels, des récits, des textes écrits au fil des voyages.
Enfin, un nouveau voyage, Compostelle. Avec la marche une autre porte s’ouvre, sur tous les chemins.
"La route elle même était écriture" écrit Paolo Rumiz. Le voyage, fil d’Ariane de ce site...
Articles les plus récents
-
1989 : Song
25 décembre 2018, par Sylvie Terrier -
1989 : Sur la ligne rouge
25 décembre 2018, par Sylvie TerrierSur la ligne rouge de ta cicatrice
La paume rose
De l’africaine
Sur la ligne rouge
De tes lèvres closes
Ce goût de vanille
Sur la ligne rouge
De la nappe écossaise
Une mouche
Sur la ligne rouge
Du front 1914
Des ventres éclatés
Sur la ligne rouge
D’un téléphone interdit
Une voix mouillée : Allo, Allo ?
Sur la ligne rouge
Paris Moscou
La neige et les draps, blancs
Sur la ligne rouge
Entre les deux interstices
De ton sexe mandarine
Sur la ligne rouge
J’irai pleurer
J’irai crier
Sur la ligne (...) -
1989 : Griffure
25 décembre 2018, par Sylvie TerrierLa vie t’a mangée
Tu marches sur l’écume
Tu bois l’amertume
D’un jour
Qui une fois encore
Sur toi
Se fait les griffes
Nice 1989 -
1989 : Asphalte
25 décembre 2018, par Sylvie TerrierUn ciel plombé comme un hématome. La voiture glissait sur l’asphalte fluide.
Elle pensait.
Il était étonnant, tout en lèvres. Il portait des lunettes anodines. Quand il les enlevaient pour faire l’amour, son visage ne s’en trouvait pas transformé.
Il s’appelait Pierre, il aimait Gainsbourg, la vie au deuxième degré, un mine de rien, un homme dans la bouche duquel le mot belle résonnait comme un grelot et rebondissait en milliers d’échos d’ailes.
Octobre (...) -
1989 : Amour
25 décembre 2018, par Sylvie TerrierDans les horizons profonds
De mes nuits d’encre
Des oiseaux
Sombres phalènes
Duvètent
Et s’éparpillent
A la coupe bleutée
De ta mer de Chine
Je bois
Pour me confondre en toi
Je t’aime
Nice 1989 -
1986 : Ile
24 décembre 2018, par Sylvie TerrierSur mon île j’étais seulette
Un matin au pied de l’arbre
Je trouvais un petit singe
Dans sa main, une noix
Et dans la noix
Une houppelande blanche
Je la touchais
Et te voila
Ton bras autour de ma taille
Mon écharpe au cou du vent
Du bleu plein les yeux
Ensemble
Nous regardons
Le temps
Suspendu -
1985 : Attente
24 décembre 2018, par Sylvie Terrier... Elle arrêta le moteur de la voiture blanche et se trouva face à la mer.
Dans sa légère robe de crêpe, elle frissonna. Elle ramena le col de sa veste blanche contre sa joue.
La mer était tranquille et pourtant elle avait quelque chose de troublant qui l’attirait.
Tous les jours elle allait la voir. Elle restait là, à avoir froid dans sa robe d’été.
Elle pensa que jamais elle ne retournerait "la-haut". La-haut, c’était le froid, l’hiver, l’ennui. Ici au moins elle pouvait voir la mer. Elle pouvait (...) -
1989 : Coquillage
24 décembre 2018, par Sylvie TerrierAinsi j’aimerais être
Cils humides
Cheveux collés
Par les rêves tourmentés de la nuit
Et cette petite oreille
Coquillage ouvert
Sur les rivages de la peau
L’arrondi de le joue
l’orbe de la bouche
Les deux coquilles des yeux
Se tord
L’ombre subtile
Courbe ascendante
Du nez au sourcil
Tout le visage
Se niche entre
Le triangle du menton
Et l’angle droit du bras
Blancheur floue
Se dissout
Au creux de l’aisselle
imberbe
Nice (...) -
1989 : Rêve
23 décembre 2018, par Sylvie TerrierLa voiture roulait à toute vitesse
Au fond sous la banquette arrière
Un enfant tout petit vomissait
Et se souillait de ses larmes
Si ça avait été Marguerite Duras
Ç’aurait été une glace à la vanille
Nice 1986 -
1986 : Vertige
23 décembre 2018, par Sylvie TerrierSexe plongeant
Dans une armée
De jonc crûment dressés
Érection pyramidale
Le temps un instant
S’arrête
Sur cette passerelle de bois
Je marcherai
Dans ta toison sèche
Dans ces roseaux bruissants
Je m’inciserai
A la coupe de ton sexe
Je m’enfoncerai
Dans cet espace arrêté
Te ferai mal
Mal de l’absence
Mal du noir
Vide où le regard vascille
Vertige de ne plus être accompagnée
Par les bordures
Du réel
Nice (...)