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On dirait que l’aube n’arrivera jamais
dimanche 1er novembre 2020
"Le confinement à deux pousse l’humeur de l’un à s’entortiller autour de celle de l’autre. J’en parle à Lucia, excellente psychothérapeute. Je lui demande comment nous réagirons et quelle tête nous ferons à la fin de l’affaire. [...] Cher Paolo, me répond-elle, en nous l’instinct de vie et l’instinct de mort cohabitent, mais de manière différente, ce qui fait que chacun de nous réagit à sa façon aux situations extrêmes. La pauvreté aura sur tout le monde un effet incendiaire. il y en a qui deviendront fous, d’autres s’en trouveront mieux, certains verront exploser ou imploser une agressivité accumulée, et il y a même des gens que la contrainte tranquillisera, car ils ont un besoin atavique de schémas".
Paolo Rumiz /On dirait que l’aube n’arrivera jamais : cahier de non-voyage ; Arthaud, 2020