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2005 : Melacca, Malaisie
Parfums d’ épices et de culture
dimanche 2 juillet 2006, par
Après la capitale Kuala Lumpur, Melacca.
Melacca se trouve sur la côte sud ouest en face de l’île indonésienne de Sumatra, à 3 heures de bus de la capitale.
C’est aujourd’hui une ville moderne mais qui préserve une ville historique chinoise très active. Nous nous sommes installés dans cette partie de la ville. Accueillis par les habitants, nous avons rapidement adopté le style de vie chinois, pratiqué la calligraphie et la gymnastique, suivi de somptueux cours de cuisine, commencé à nous faire des amis.
- Concours de calligraphie
Nous y sommes restés plus d’un mois. On trouve dans ce quartier une architecture typique et baroque, un mélange d’architecture chinoise et de style victorien et hollandais. En effet, depuis le XV eme siècle se sont succédés à Malacca Portuguais, Hollandais et Anglais. Les Chinois ont immigré se mariant avec des femmes malaises pour donner naissance à une nouvelle population les Peranakan. Il faut goûter absolument à la cuisine Nonya subtile alchimie de saveurs malaise et chinoise.
Prospèrent à Mellaca de nombreuses associations qui restituent fêtes et traditions, animées par la volonté de conserver la tradition et la culture chinoise. J’ai lu que de nombreux experts et architectes chinois viennent prendre des photos afin de construire des copies de ces édifices en Chine, dépouillée de son architecture ancestrale, conséquznce déja évoquée d’une destruction systématique et effrénee des quartiers anciens. démolition.
- Bibliothèque privée chinoise, Melacca
Public Library of Malacca = Perpustakaan awan negeri Melaka
Adresse : 242, Jalan Bukit Baru 75 150 Melaka
Tel : +60 (0)6 2824859
La bibliothèque de Malacca, troisième ville de la Malaisie a ouvert ses portes en 1977. C’est un beau bâtiment blanc et bleu, situé au centre de la ville moderne, entre la poste principale et l’hôpital. Les collections sont en malais et en anglais, on trouve aussi une petite collection de livres en chinois et en tamoul.
Site Web : www.perpustam.my
Le site n’est pas traduit en anglais, il est rédigé uniquement en malais.
De même que le guide du lecteur, 14 pages ! Merci à Rudi qui a passé de longues heures avec moi pour traduire le guide en anglais.
Capacité d’accueil : 250 adultes, 150 enfants
Nombre d’heures d’ouverture par semaine : 44 heures
Mardi au vendredi : 10-18 h
Samedi : 9-17 h
Dimanche : 10-14h
Fermé le lundi et les jours fériés
Tarifs : enfant de 3 et demi à 12 ans : 2 ringhi (40 centimes d‘euro)
Enfant de 7 à 12 ans : 6 ringhi (1,20 centimes d’euro)
Adolescent de 13 à 20 ans : 8 ringhi (1,6 centimes d’euro)
Adulte de 21 à 54 ans : 13 ringhi (2,6 entimes d’euro)
Adulte + 54 ans : 2 ringhi (40 centimes d’euro)
Conditions de prêts : 3 livres pour 3 semaines, renouvellement et de réservation possible.
Pénalités de retard : 10 cents par jour et par documents ; livre abimé ou perdu, à remplacer par l’usager. Photocopieur payant et microfilms à disposition.
Les missions : encourager les créations d’annexes dans la ville ; développer l’accès à la connaissance ; mettre à disposition du public les nouvelles technologies ; accroitre les collections.
Le réseau : complètent la bibliothèqur, 4 annexes, 1 bibliobus et 2 E-bus. Le E-bus est un bus qui circule dans la ville. Il est équipé d’ordinateurs. L’objectif est de former le public gratuitement à l’utilisation d’un ordinateur et d’Internet.
L’accueil est « administratif », essentiellement féminin (et voilé).
Je me promène entre les rayons, sous la lumière crue des néons dans l’air conditionné. Je retrouve l’ambiance feutrée des bibliothèques françaises. Je me dirige vers la section jeunesse au rez de chaussée.
La section jeunesse, l’ambiance change aussitôt ! Bruyante et animée, j’aperçois quelques adolescents lovés à l’intérieur du ventre d’un gros dragon vert qui sert de rangement pour les collections d’albums en langue malaise et pour les documentaires de référence (exclus du prêt).
Le reste des documents est rangé sur des étagères et dans les wagons d’un petit train en bois. De toute évidence, cette bibliothèque jeunesse a beaucoup servi ! Les ouvrages sont nombreux, pas couverts et le plus souvent très abîmés. Comme à la Bibliothèque Nationale de Kuala Lumpur, se pose la question de la politique de désherbage.
Les collections d’albums sont riches puisque coexistent les éditions de langue malaise et de langue anglaise ; très moyennes en documentaires ; pauvres en fiction. Les romans sont indexés dans la classe 800 et classés avec les documentaires.
Des animations sont proposées aux enfants : lectures d’histoires et de contes, diaporamas, jeux de société, dessin et autres activités manuelles. Une salle fermée leur permet de regarder des Vidéo et des DVD, elle est très appréciée des enfants qui en profitent pour chahuter.
La section adulte de prêt dispose d’environ 3000 ouvrages, des romans usés et des documentaires bien anciens... . Le fonds de référence est important et en meilleur état (classification Dewey).
La salle des périodiques et des journaux offre au 1er étage propose une centaines de titres différents.
La salle de visualisation des VHS est boudée par les usagers au profit de l’espace multimédia. Très moderne et équipé de matériel performant, il permet la consultation d’internet mais aussi l’usage de CD rom et DVD rom.
Tarif internet : 1 heure=1 ringhi. Enfant : gratuit. Consultation multimedia : gratuit.
« Il y a 10% de lecteurs en Malaisie », disait la médiathécaire de l’Alliance française. L’Edition malaise est centralisée sur un seul éditeur institutionnel, les Editions Dewan Pustaka. Heureusement, leur catalogue est large. On trouve Sartre en malais.
La Malaisie bouge tout doucement. Une vaste campagne de promotion de la lecture auprès du jeune public a été lancée. En 2004, le premier Festival International du livre s’est tenu à KL.
La lecture principale des habitants de Malaisie reste cependant le journal que l’on trouve dans toutes les langues du pays. Rien d’autre entre les mains de ceux qui passent au café pour boire un thé glacé ou s’embarquent pour un long voyage en bus. L’objectif des bibliothèques de Malaisie semble plutôt tourné vers la conservation et la consultation sur place, la scolarité et l’éducation : que devient celui ou celle qui ne peut se rendre sur place ? Favoriser et augmenter le prêt à domicile, une évolution à prévoir ?
Un petit tour dans les librairies montre en particulier que l’édition malaise pour la jeunesse reste très modeste : des albums reliés, des coloriages, des documentaires plutôt centrés sur les biographies et la religion, très peu de fiction (quelques traductions de romans classiques français ou anglais).
De manière plus générale, l’Edition malaise pourrait se comparer à celle de Turquie au niveau du choix. Mais les lecteurs disposent dans ce pays d’un atout considérable : la présence des éditions de langue anglaise. De la petite enfance à l’université, l’ensemble de la connaissance est accessible. Les citoyens chinois et indiens, minoritaires et soumis au système des quotas, l’ont bien compris.
Pour finir, allez siroter un jus de fruits exotiques au Geographer Cafe, au 83 de la rue Hang Jebat puis à un pâté de maisons sur votre droite, plongez dans la couleur et découvrez l’Atelier de Charles Cham
The Orang Utang House
59, Lorong Hang Jebat 75200 Melacca
Tel : 60 (+0)6 282 6872 Fax : 606 281 6872
Sites Web : www.charlescham.com
et aussi www.absolutarts.com
E-mail : ccham@pt.jaring.my
Charles Cham parle français. Il a étudié les Arts plastiques en France et fait partie de l’Association des Artistes Indépendants à Aix-en-Provence. Il a appris notre langue en écoutant de la chanson française. Brel, Juliette Greco, Françoise Hardy, Antoine... il adore.
Si donc vous allez lui rendre visite, attention l’artiste partage son temps entre les expositions, Malacca sa ville natale et la Hongrie ou il vit avec sa famille, vous entendrez chanter français...
- Nouvel An chinois, arrivée du dragon